Bruno Sbille

Podcast : Agilité Plurielle,  Parcours et Passion avec Bruno Sbille

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Au cœur de l’épisode de « Pyxis – Le Podcast« , Norman Deschauwer s’entretient avec Bruno Sbille, un professionnel aux multiples casquettes : coach agile, thérapeute, conférencier et écrivain.

Comment Bruno jongle-t-il avec ces différentes expertises, les intégrant de manière cohérente dans son parcours professionnel ?

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Venez, telle une petite souris, vous glisser et écouter la conversation entre ces deux amis : Norman et Bruno, qui partagent aussi des similitudes dans leurs chemins respectifs. Découvrez comment l’agilité s’applique non seulement dans le monde professionnel mais aussi dans la vie personnelle, avec un focus particulier sur les familles d’âmes.

  • Comment Bruno parvient-il à tisser une cohérence entre ses différentes casquettes ?
  • Découvrez les applications pratiques de l’agilité dans la vie quotidienne ?
  • Quelle histoire se cache derrière la rédaction de son livre ?

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Séquençage du podcast:

  • [00:00:17] Introduction et présentation de Bruno Sbille
  • [00:00:40] L’agilité, depuis quand ?
  • [00:00:48] Les premiers pas en Scrum
  • [00:01:07] Les leçons apprises
  • [00:03:32] La naissance de Bruno Sbille le coach
  • [00:04:53] Bruno Sbille le formateur
  • [00:06:10] Former plus de 2500 personnes, comment ne pas s’épuiser et se réinventer
  • [00:09:14] Du formateur au consultant
  • [00:10:34] Bruno Sbille coach agile mais aussi thérapeute
  • [00:10:43] « Coach agile » et « Coach » des nuances ?
  • [00:12:27] Le piège du Job Description
  • [00:15:26] Bruno, le conférencier
  • [00:17:09] L’événement le plus « waouh »
  • [00:18:38] Bruno Sbille l’auteur
  • [00:19:49] La genèse…
  • [00:21:40] Le processus d’écriture
  • [00:24:18] À quel moment on se dit que l’ouvrage est fin prêt ?
  • [00:26:00] Heureux d’avoir rédigé cet ouvrage ?
  • [00:27:01] Comment contacter Bruno Sbille ?
  • [00:27:35] Clôture du podcast

Transcription de l’épisode podcast avec Bruno Sbille:

Norman Deschauwer: [00:00:17] Bienvenue au podcast Pyxis. Aujourd’hui, j’ai un invité…. C’est plus qu’un invité, c’est un ami, donc ça fait longtemps qu’on se connaît, bienvenue à toi.

Bruno Sbille: [00:00:26] Merci Norman, bonjour.

Norman Deschauwer: [00:00:28] Donc peux-tu te présenter rapidement?

Bruno Sbille: [00:00:30] Oui, je m’appelle Bruno Sbille, donc un des pionniers de l’agilité en Belgique, c’est comme ça qu’on s’est rencontrés. Je suis auteur, formateur, coach et orateur.

Norman Deschauwer: [00:00:40] Quand est-ce que tu as commencé l’agilité?

Bruno Sbille: [00:00:42] La première fois qu’on m’a parlé de Scrum, c’était en 2007 et j’ai eu l’occasion de le tester sur un vrai projet en 2008.

Norman Deschauwer: [00:00:48] C’était chez qui? Si tu peux en parler!

Bruno Sbille: [00:00:50] Alors oui, oui bien sûr. Donc mon projet Scrum, c’était pour la Région de Bruxelles-Capitale. Donc tu as le ministère, c’était un projet sur la mobilité à Bruxelles et moi j’étais employé à l’époque, et je faisais partie, enfin, mon client était le CIRB, qui est un peu si tu veux, le centre informatique pour la Région de Bruxelles-Capitale.

Norman Deschauwer: [00:01:07] Et qu’est-ce que tu en as retiré comme leçon? Est-ce que ça a été un boost, ou ça a été bof, bof?

Bruno Sbille: [00:01:13] Alors, à l’époque, avant ce projet là j’avais eu un coup de foudre pour Scrum. À l’époque, j’étais chef de projet traditionnel. Et quand on m’a parlé de Scrum, je suis vraiment tombé en amour, je me suis dit « Ben ouais, tout ce qui m’embête dans la gestion de projet traditionnel n’est plus là. Il y a plein de choses qui ont l’air d’avoir vachement du sens » mais j’étais un peu sceptique. Je me dis c’est peut-être une très belle idée philosophique, mais inapplicable dans la vie réelle. Et en fait, le projet sur lequel j’étais au CIRB, à l’origine on ne va pas faire du Scrum, mais le projet se passait mal et donc j’ai proposé d’utiliser Scrum pour régler ce problème. Donc le premier enseignement que j’en ai tiré à l’époque, c’était « OK, ça peut fonctionner, dans un environnement public ». C’est la première fois de ma carrière où j’avais un client souriant et qui remerciait, et qui était content. Et de voir des fonctionnaires comme ça monter en maturité après six mois, un an, continuer à le faire, je dirais que mon premier enseignement c’est je me suis dit « Ok, ça fonctionne »

Norman Deschauwer: [00:02:08] Tu as encore des liens avec eux?

Bruno Sbille: [00:02:09] Oui, oui, j’ai gardé, notamment avec mon manager de l’époque, à qui je me souviens, donc Éric Auquière que je salue, je lui avais expliqué donc il y avait un problème, en deux mots, moi je devais les aider à faire un appel d’offre. Ils voulaient en gros faire un travail sur trois ans avec 2 millions d’euros, sauf qu’ils n’avaient ni le temps, ni l’argent. Et en fait, je suis allé voir mon chef, je dis « Écoute, on m’a parlé d’une méthode, on pourrait livrer quelque chose en cinq ou six mois. C’est pas ce que tu veux faire en trois ans, mais vous auriez quelque chose qui tourne en production et vous pourriez renégocier un nouveau budget pour une seconde version ». Ensuite, j’ai expliqué, en une dizaine de minutes, Scrum et à ma grande surprise il m’a dit « Ben ok, on y va, donc tu seras Scrum Master, crée l’équipe ». Il m’a vraiment fait confiance et donné les moyens, donc ça c’était vraiment un des critères de succès, c’est que le manager était à bord et la Product Owner était top. Elle, elle était côté client, donc côté Bruxelles Mobilité. Et elle a vraiment bien compris son rôle jusqu’à amener un ministre à la démo donc c’était vraiment une chouette expérience.

Norman Deschauwer: [00:03:07] Ah ouais, j’imagine avoir un ministre à une sprint review, ça doit le faire.

Bruno Sbille: [00:03:10] C’était génial et ceux qui nous écoutent, qui connaissent un peu Scrum, savent que ça peut être un challenge d’amener des clients à la démo. Parce que, au sprint review, parce qu’ils n’ont jamais le temps. Mais là, dès que le ministre était présent, on a eu une centaine de personnes, donc là les agendas se sont libérés donc ça nous a même aidés pour la suite, pour dire « Ben écoutez, ne nous dites pas que vous n’êtes pas disponibles. Apparemment, il y a quand même moyen de vous avoir de temps en temps ».

Norman Deschauwer: [00:03:32] Donc là, en gros, c’était la naissance de Bruno Sbille « le coach ».

Bruno Sbille: [00:03:36] L’agiliste.

Norman Deschauwer: [00:03:37] Agiliste, convaincu

Bruno Sbille: [00:03:38] Oui, l’agiliste parce que, je dirais, ma casquette de coaching entre 2006 et 2010 j’ai fait partie d’une société de services informatiques qui s’appelait Axens, qui est un peu la société qui a changé ma vie. C’est à dire qu’avant j’étais plutôt dans des organisations de service où tu es plutôt un matricule, ou c’est plutôt bureaucratique. Et là c’était, déjà la structure d’entreprise c’était une adhocratie, donc si tu veux un peu l’ancêtre de ce qu’on appellerait maintenant la sociocratie ou « Reinventing organizations ». Et donc de voir qu’un directeur pouvait être disponible, sympa, que ce que tu faisais avait un réel impact sur l’entreprise, qu’il y avait une vraie transparence, des valeurs vraiment appliquée, ça a vraiment changé ma vision du monde de l’entreprise. Et donc c’est plutôt chez Axens que j’ai découvert l’aspect coaching et formation, et même psychologie et développement personnel.

Norman Deschauwer: [00:04:24] Ça me parle beaucoup ce que tu dis parce que justement je me retrouve un peu dans ton parcours parce que évidemment ça part d’une expérience et puis et puis tu te dis « Mais finalement ça existe d’être un peu content de bosser, d’avoir un cadre de travail agréable ».

Bruno Sbille: [00:04:36] C’est clair. J’avais même des amis à l’époque qui me demandaient, quand je disais du bien de ma boite, ils me disaient « Est-ce que tu es contractuellement obligé de faire ça? » Ou alors « Mais est-ce que ce n’est pas comme une secte? ». Tu vois, comme si le principe d’être heureux dans son travail, ou d’aimer ce que tu fais, était impensable pour certains quoi.

Norman Deschauwer: [00:04:53] Et donc on va parler peut-être des différentes facettes de ton parcours professionnel. Donc il y a Bruno Sbille le formateur, c’est né là aussi?

Bruno Sbille: [00:04:59] Oui ben disons que, par la force des choses, alors chez Axens on faisait déjà des formations. À l’époque, par exemple, je donnais beaucoup de formation sur comment donner et recevoir le feedback. Et quand je me suis improvisé Scrum Master, il faut bien savoir qu’à l’époque il n’y avait aucun livre. Il y avait juste Henrik Kniberg qui avait écrit Scrum et XP depuis les tranchées, qui était disponible que en anglais et voilà… Aujourd’hui on a pléthore de livres, de logiciels, etc donc même parfois je contactais des gens à Londres en disant « Je sais que tu fais un peu de Scrum, comment tu fais une démo quoi? ». A l’époque il y avait assez peu de choses et, par la force des choses, je commençais à former sur Scrum, ben déjà en interne, l’équipe. Et puis chez Axens, on avait un formateur qui était très dynamique, qui faisait plein de jeux de rôle, etc. et je me suis dit en fait, ça pourrait me plaire comme métier. Vu qu’en 2010, j’ai quitté Axens comme le directeur avait quitté, je me suis lancé comme indépendant pour faire toute une série d’activités, notamment formateur.

Norman Deschauwer: [00:05:51] Et aujourd’hui, tu as formé combien de personnes?

Bruno Sbille: [00:05:54] Comme tu le sais je donne des formations Certifiantes Scrum, je sais que les formations certifiantes, comme là on a un compteur, comme tout est logger, j’ai formé 2500 personnes. Mais sans doute plus parce que je fais aussi d’autres formations, voilà, le nombre n’est pas un objectif (Norman Deschauwer: Oui, oui. Non, non, non). Mais voilà, j’ai quand même un peu d’expérience là-dedans.

Norman Deschauwer: [00:06:10] Mais justement c’est ma prochaine question, c’est: tu as formé 2500 personnes, tu as toujours la niaque, tu as toujours l’envie d’aller…? Parce que je connais pas mal de formateurs qui ont une certaine lassitude, voilà, j’ai formé 2000 personnes c’est bon. Qu’en est-il pour toi?

Bruno Sbille: [00:06:22] C’était une de mes peurs, parce que moi j’ai toujours aimé faire des choses différentes. Dès que je maîtrise quelque chose, j’ai envie de passer à autre chose. Et je me suis dit « Ben est-ce que si je donnais formation, donc principalement Scrum et Product Owner, est-ce que ça ne va pas être toujours la même chose? ». Bon déjà je donne aussi d’autres formations, parfois des formations sur mesure, notamment en soft skills. Mais déjà en fait, il y a deux choses c’est: les gens, moi j’avais peur qu’en donnant des formations je sois déconnecté du terrain, même si je suis encore coach sur le terrain. Et de rencontrer énormément de gens et d’avoir des retours d’expériences, de secteurs de l’informatique mais aussi des gens qui construisent des bateaux, de start up, de jeux vidéo, enfin, tu touches vraiment tout le monde, ça t’amène beaucoup d’expérience et comme ma formation, elle est en mode Scrum, les gens influencent le contenu de la formation. Donc je donne jamais vraiment deux fois la même formation, si peut-être quand j’explique Scrum en dix minutes, ça c’est la même chose, il y a déjà ça. Et il y a le fait aussi que, comme je me suis lancé comme indépendant, moi je voulais donner des formations d’une certaine façon. Par exemple, dans le business de la formation, il y a beaucoup de gens qui vont venir te dire « Ok, tu es formateur Scrum, donne-moi ton tarif horaire et puis on va travailler ensemble ». Et donc toi on va dire que, voilà, imaginons tu demandes 500 € pour une journée et puis tu vas aller travailler pour un gars qui t’amène 20 personnes qu’il a fait payer 500 €… Donc lui il va se faire 9500, toi heu.

Norman Deschauwer: [00:07:35] Et toi 500.

Bruno Sbille: [00:07:36] Bon tu touches 5 % et lui 95 %, tu dis « C’est pas comme ça que je veux travailler ». Quand j’ai commencé à travailler en tant qu’indépendant, je dis « Moi, je veux des gens qui partagent les valeurs agiles », notamment la transparence de dire « Quel est ton budget, combien tu comptes vendre la formation à tes clients et voyons ça comme un projet commun, comme une collaboration, et voyons comment on se répartit le chiffre d’affaires de façon juste quoi! », donc vraiment, tu connais les principes agiles. Alors évidemment au début, je me suis fait rire au nez par plein de gens, pris de haut, « Vous êtes un petit jeune qui ne comprend rien », mais j’ai persévéré et j’ai trouvé des gens qui collaborent comme ça, que ce soit à Paris et en Belgique. Et ça, c’est fantastique quoi, parce que tu es vraiment sur une transparence, tu perds tous les petits jeux commerciaux de, où au final tout le monde est perdant parce que, si on t’a une fois commercialement, la deuxième fois ben tu bosses plus avec eux. Ce qui fait que j’ai toujours le plaisir qui est là, et le fait que pendant le covid l’activité a très baissée, ça a un peu ranimé la flamme et j’étais vraiment content, parce que moi j’ai horreur de donner des formations « online ». Là je donne que du « en présentiel », pendant le covid j’ai du faire du « online » mais c’était pénible, en tout cas c’est pas mon truc.

Norman Deschauwer: [00:08:42] Ouais, ouais, j’imagine. C’est compliqué, nous aussi on est passé par là. Et se ramener sur un teams où il y a 20 personnes, où il y a à peine deux caméras ouvertes, c’est pas gai du tout. Et à l’époque, je me rappelle parce que, il n’y avait pas, au tout début du Covid il n’y avait pas les fonctionnalités de flouter le background. Donc les gens disaient « Ouais, moi je suis chez moi, j’ai pas envie que vous voyez la cuisine, ou même mon bureau quoi ».

Bruno Sbille: [00:09:00] Ouais, c’est clair

Norman Deschauwer: [00:09:00] Ça je pouvais comprendre mais, à la place du formateur, c’est pénible quoi. C’est parler à un mur en fait.

Bruno Sbille: [00:09:05] Ah oui, oui. Bah moi j’ai une amie qui est prof d’université, elle avait 300 étudiants avec dix caméras ouvertes. Donc là c’est vraiment parler à un mur au sens premier du terme quoi.

Norman Deschauwer: [00:09:14] Noir, Un mur noir! Ouais. Du coup je me projette hein, comme je le disais, un petit peu chez toi: on a des parcours similaires avec quasi des dates aussi similaires, parce qu’on a commencé la journée Agile en 2010, on a commencé à donner les formations aussi. Et très vite en fait chez nous, ben les gens viennent à une formation et puis, quelques semaines après, ils te rappellent et ils disent « Bon ben, j’ai retenu mais j’y arrive pas. Est-ce que tu peux nous aider? ». Donc j’imagine que, le parcours de consultant démarre aussi quasi en même temps.

Bruno Sbille: [00:09:40] Oui, moi j’étais déjà consultant, employé de société où j’ai commencé comme développeur, puis j’ai évolué vers la gestion de projet. Et puis à l’époque je parlais à des conférences, ça on en parlera sans doute après. Mais donc je commençais à être un peu connu dans le milieu de l’agilité, surtout qu’on était très peu. Mais pareil, je donnais des formations, où j’étais coach agile, ça veut dire qu’il y a des clients qui me contactaient pour dire « Ben, on a compris la théorie » mais comme tu dis « On y arrive pas ». Et donc j’allais aider des sociétés, parfois quatre jours semaines, à mettre ça en place parce qu’ils avaient quatre ou cinq équipes Scrum, aussi une équipe infrastructure. Et donc j’ai fait plusieurs projets comme ça où j’étais plutôt coach agile, ce qui ne m’empêchais pas de donner un peu de formation pour vraiment être sur le terrain, et réexpliquer, et aider, et aussi discuter avec les différents départements. Parce que « agile » parfois on croit que c’est un truc pour l’IT, mais en fait ça va avoir de l’impact côté métier, côté RH, côté call center, partout dans l’organisation.

Norman Deschauwer: [00:10:34] Ouais, ouais, tout à fait. J’aimerais bien parler justement de la partie coaching, parce que tu parles de coach agile, donc je sais que tu as une formation de thérapeute me semble-t-il?

Bruno Sbille: [00:10:42] Oui, oui, coach de vie et thérapeute.

Norman Deschauwer: [00:10:43] Voilà. Je sais qu’en France ils sont assez à cheval sur le terme coach, ça vient de plus en plus chez nous aussi. Donc il y a le mot « coach agile » et il y a le mot « coach ». Comment tu vois les choses toi?

Bruno Sbille: [00:10:53] J’avais eu la chance chez Axens d’avoir eu déjà des formations de coaching. Parce qu’en fait, quand est Scrum Master, tu n’as pas vraiment de boîte à outils. Tu vas faire une rétrospective. Il y a deux clients qui sont internes qui vont dire « J’en ai rien à foutre de ton truc, ça sert à rien », « Ok heu, comment est-ce que tu gères ça? ». Moi je me vois comme un coach en entreprise et puis coach de vie c’est plus le côté personnel, comme t’irais voir un psy. Ce qu’il y a c’est que en tant que thérapie, coaching, tu vas adresser différents niveaux. Mais je me souviens, alors je travaille beaucoup en France, ma femme est française, et c’est vrai qu’en France il y a vraiment cet amour du mot juste et l’amour du…. Ben là, ce qu’ils appellent par exemple un chef de projet, ça n’avait rien à voir d’un secteur à l’autre, ou d’une entreprise à l’autre, ou parfois même deux départements d’une grosse boîte à l’autre. J’ai vu des analystes, ce qu’ils faisaient pour moi, c’était des chefs de projets et d’autres chefs de projets qui étaient plutôt des PMO donc… Ça dépend vraiment comment chacun le comprend. Mais, moi par rapport à Agile, pour moi un coach c’est quelqu’un qui va plutôt aider à un niveau macro et méta, qui va coacher les Scrum masters, les PO, l’entreprise, mais aussi les managers pour qu’ils comprennent. Où les chefs de projet qui ont peur de se retrouver sans travail, pour qu’ils comprennent ce qu’ils ont à faire. Je ne sais pas si ça va dans le sens de ta question sur le coaching?

Norman Deschauwer: [00:12:06] Tout à fait. En fait, moi ça me fait penser aussi à un exemple: j’aime bien que les mots soient justes, en effet, mais que les personnes puissent prendre leur rôle. Parce que, voilà, tu es analyste, mais bon tu dois aller au comité de pilotage, tu dois faire ceci, tu dois faire… Donc en gros, tu es analyste mais tu es chef de projet, parce que pour l’instant il n’y a pas de chef de projet…

Bruno Sbille: [00:12:25] Mais on va te payer comme un analyste.

Norman Deschauwer: [00:12:27] Oui, entre autres, voilà. Je sais que j’ai participé en tout cas, à une époque, à la job description. En gros, on voulait officialiser dans une organisation les rôles de Product Owner et Scrum Master, entre autres. Il y avait d’autres rôles, mais ceux-là étaient dedans. Donc moi j’étais assez content parce que je me dis enfin, une organisation qui met les choses clairement dans l’organigramme, il y aura des vrais Scrum Master et pas juste des développeurs qui font un tout petit peu de Scrum Master. Et en fait ça s’est un peu retourné contre nous, parce qu’en gros un Scrum Master si tu lis bien, au sens strict, c’est pas un manager. Il est en soutien de plein de trucs (Bruno Sbille: On est d’accord) mais il n’est pas directement responsable d’énormément de choses. Il a un rôle de responsable mais dans l’organigramme ça ne marche pas bien. En gros, on s’est retrouvé à changer les job descriptions pour rajouter justement des responsabilités qui ne lui sont pas normalement indues, et donc du coup on se retrouve avec des managers pour qu’ils aient le bon salaire en fait. Sinon c’est un job qui n’est pas attractif, donc les développeurs n’allaient pas postuler pour cette job-là. Ouais, on peut être Scrum Master sans être développeur, mais je veux dire, généralement le chemin qu’on suit c’est: on est développeur, puis on prend un rôle qu’on aime bien parce qu’il est humain dans l’équipe de développement. Je ne sais pas si tu as vécu ce genre de situation.

Bruno Sbille: [00:13:39] En fait, ce que tu expliques là, c’est un bon exemple de comment Scrum ou Agile amène de la valeur ajoutée. Ça veut dire qu’il va mettre tout de suite de la transparence sur les problèmes du projet. Souvent, les gens qui font Scrum, ils disent tiens, « Tiens ça fait trois semaines et on a déjà des problèmes », mais en fait c’est souvent leurs problèmes historiques qui remontent. Et donc le problème que tu relèves dans cette entreprise, c’est qu’il y a sans doute un problème par rapport à l’évolution de carrière, où souvent, quand tu es développeur on va dire, ben il faut devenir chef de projet, en plus c’est bien vu, etc… Je crois que c’est chez Google où les développeurs sont plus payés que les chefs de projet, donc ça c’est plus une question RH mais pour moi c’est important que tu puisses évoluer vers le management, ou vers l’expertise technique. Combien de fois on n’a pas déjà vu « Ben t’es le meilleur développeur de l’équipe, on va te mettre manager » et le pauvre, tout ce qu’il voudrait, c’est coder un petit peu. Et donc, pour en revenir au job description, à nouveau c’est un outil, mais on peut se piéger avec ça. C’est à dire que, moi souvent, quand je vois les équipes, je dis « Écoutez, je vais vous expliquer un peu les rôles ou responsabilités, je peux vous faire une job description, mais il y aura plein de choses qui ne seront pas prévues. Donc à un moment, il faudra aller acheter des post-its. Est-ce qu’il faut faire une note de frais, comment on fait? Qui y va? Ben il faut le faire, donc on s’organise. On ne va pas mettre achat, acheteur de post-it ». C’est le côté un peu Framework de Scrum, il y a un squelette qui est défini, mais vous allez devoir ajouter des choses dessus. Un truc qui est pas mal, qu’ils ont fait chez EVS à Liège, ils avaient un peu des problèmes entre un Product Owner et un Product Manager pour bien clarifier. Eux, ils ont fait des fiches de description et ils ont ajouté aussi: « Ça, vous ne pouvez pas le faire ». Et donc ils ont typiquement dit au Product Owner et au Product Manager « Vous ne pouvez pas imposer de solution technique, ça c’est la dev team qui décide ». Et ça, je trouve que c’était intéressant d’utiliser un truc qui existe, une job description, pour passer un message. On peut faire ça avec les KPI par exemple quoi! Mais c’est vrai que, au final, il faut que les choses soient faites et on n’arrivera pas à tout définir. Par contre, on va apprendre au fur et à mesure.

Norman Deschauwer: [00:15:26] Ouais, exact. J’ai envie de parler de Bruno, le conférencier. C’est venu quand? Comment?

Bruno Sbille: [00:15:30] J’ai toujours aimé parler en public. Je me souviens, quand j’étais petit, mon père nous avait branché à un micro à la chaine hifi et tu sais tu t’entends parler avec les baffles… On était là « Ouais c’est trop cool! ». Puis j’étais chef scout, donc par la force des choses, tu fais des veillées, etc. pour ceux qui connaissent le scoutisme. Mais, à nouveau c’est un peu comme formateur, quand j’ai commencé à faire du Scrum, je suis allé beaucoup en France, qu’en Belgique il ne se passait pas beaucoup de choses. Il y avait toi et Pierre-Emmanuel pour la « Journée Agile » mais il n’y avait pas grand-chose. En France, par rapport à la taille du territoire, il y avait plus de choses et j’ai rencontré Claude Aubry, donc un des auteurs du livre de Scrum de référence. Et à l’époque, sur notre premier projet, on avait fait une vidéo avec la musique des « Red Hot Chili Peppers » qui a depuis été censurée par YouTube, pour vraiment montrer aux gens « Regardez, on le fait, c’est possible » et la vidéo avait eu son petit succès. Et puis je me souviens, à l’époque j’écrivais un blog, et il y avait Claude Aubry qui me mettait en commentaire « Si vous cherchez des gens pour faire du Scrum, je suis présent » et c’est comme ça qu’on est rentré en public. Et lui m’a dit « Ben écoute, tu devrais venir faire un retour d’expérience en tant qu’orateur ». Et puis j’étais là « Mais qui suis-je? Je ne suis pas orateur professionnel. Qui suis-je pour faire ça? », il dit « Mais non, vient et tout ». Donc bref, je fais ma première conférence à Toulouse et c’était un premier contact aussi avec la communauté agile, et voilà, ça m’a bien plu, j’ai été très bien accueilli, merci Toulouse, j’ai continué. Et c’est vrai que les conférences agile j’adore parce que, plus que les talks, tout ce qu’on peut faire, les échanges avec les gens, tu en as plein qui se posent les mêmes questions existentielles que nous par rapport: à la planète, par rapport à faire un monde meilleur. Il n’y a pas nécessairement d’ironie quand tu dis que tu veux faire quelque chose. Moi je crois vraiment que les méthodes agiles peuvent améliorer les choses dans le monde du travail. Donc voilà, c’est un peu par hasard aussi que j’ai commencé et puis ben j’ai toujours aimé que ce soit faire des workshops ou des talks, et d’avoir des retours aussi par la suite.

Norman Deschauwer: [00:17:09] C’est quoi le plus « waouh », l’événement le plus « waouh » auquel tu as participé?

Bruno Sbille: [00:17:13] Alors je vois deux choses, le premier « waouh » mais j’étais « Heu, waouh »! C’était quand j’avais proposé un talk à la journée à Agile France, une super conférence qui malheureusement n’existe plus, c’était en 2010. Moi je voulais parler de psychologie et de développement personnel, donc à l’époque ça ne se faisait pas du tout. Et dans mon formulaire, donc toi tu as un formulaire pour faire le truc, je vois un truc, j’avais fait « Keynote » mais je ne savais pas ce que c’était une « keynote » à l’époque… Et donc je me suis retrouvé, je crois que c’était ma deuxième conférence de ma vie, à faire la keynote d’Agile France, je regardais le programme et je me dit « Mais je ne vois pas où je suis ». (Norman Deschauwer: Rires) « Mais toi tu démarres, tu es tout en haut, tu vois? ». « Ok », mais finalement c’était une bonne expérience, voilà, j’étais vraiment dans le bain. Mais ce qui avait été génial, c’est qu’après il y a plein de gens qui étaient venus me parler. J’avais parlé du triangle dramatique et il y a plein de gens qui aimaient déjà la psychologie et qui étaient là « Ah bon, on peut parler de ça? », je dis « Ben écoute à priori, oui », donc ça c’était bien. Et puis il y a plein de conf que j’ai aimé, après j’ai fais les conférences de Agile Alliance, donc qui se font toujours aux États-Unis, et c’est des conférences où tu peux avoir 2500 personnes. Et le truc qui était sympa c’était vraiment tu rencontrais des gens de tous les continents, de toutes les cultures, un peu avec la démesure à l’américaine quoi, mais c’était vraiment intéressant. En 2013, j’étais orateur à Nashville, à l’époque mon anglais n’était pas parfait, je n’aimais pas trop prendre l’avion et voyager. Et là, je me suis retrouvé dans une conf où je ne connaissais personne (Norman Deschauwer: Ouais, ouais), où il n’y avait pas la langue. C’était des bons souvenirs aussi d’avoir dépassé mes peurs et d’avoir osé faire ça quoi.

Norman Deschauwer: [00:18:38] Nous on se connaît déjà depuis longtemps et tu étais déjà venu à mon micro quand j’étais chroniqueur pour une petite radio à Charleroi, et c’était (Bruno Sbille: Oui) le moment où tu sortais ton bouquin. Donc j’aimerais bien justement parler de Bruno « L’auteur » ta dam…

Bruno Sbille: [00:18:52] Ouais, ben merci, parce que c’est vrai que du coup vous étiez les premiers à interviewer pour le livre. Je vais revenir deux minutes sur Axene, là-bas comme on était en train de changer le modèle de société, donc on passait d’une structure entrepreneuriale, ou si tu veux le directeur est un peu partout et sait tout faire, à une structure adhocratique où c’est le projet le plus important. Et donc la procédure dit ça, il faut faire autre chose que la procédure pour que le projet aboutisse, ben on va le faire. On dit qu’on engage que des universitaires mais il y a un gars qui est vraiment bien et qui est gradué, ben on va faire une exception, vraiment des choses qui moi me parlaient beaucoup. Et il y avait des coachs PNL, donc PNL: Programmation Neuro-Linguistique, une branche de la psychologie, qui nous accompagnait, et tout le monde était formé. Ce n’était pas juste la direction et le management à qui on donnait des outils très puissants, tu étais intéressé, c’était en cours du soir, tu pouvais avoir les formations. Et il y avait régulièrement des séminaires aussi qu’on pouvait faire sur base volontaire. Et un jour, j’entends tout le monde revenir du séminaire « famille d’âmes, famille d’âmes, famille d’âmes ». Tout le monde était comme des fous par rapport à ça.

Norman Deschauwer: [00:19:49] On est quand là? C’est en quelle année?

Bruno Sbille: [00:19:51] Là on est en 2008, 2009. Et donc en 2009, j’ai fait mon séminaire « Famille d’âme » pour découvrir ce que c’était et qui est en gros, c’est un modèle de développement personnel avec différents types de personnalités. Et l’originalité, ce qui m’avait touché à l’époque, c’était: ça touchait toutes des choses que je connaissais déjà, comme le triangle dramatique, le processus du deuil, le livre « La prophétie des Andes », les chakras, qu’on utilise dans le yoga, notamment. Et donc c’est un peu comme une synthèse de plein d’outils existants, j’ai utilisé ce modèle pendant des années pour, ben à un moment je harcelais un peu la créatrice du modèle qui s’appelle Diane Leblanc, une Canadienne. Je la harcelais gentiment en disant « Il faut que tu fasses un autre livre. C’est génial ce truc! », elle a fait d’autres livres, mais sur d’autres sujets. Et à un moment, a commencé à germer l’idée d’écrire un livre, j’en ai discuté avec Dominique Dethier, qui est une psychologue que j’ai rencontrée chez Axens. On avait collaboré déjà ensemble pour des team building où elle venait coacher des équipes, et je savais qu’elle utilisait aussi beaucoup les familles d’âmes. Parce que ce qui me plaisait dans ce modèle, c’est, vraiment, le spectre d’application est très large. Tu peux utiliser ça pour ton leadership, tu peux utiliser ça dans une équipe Scrum pour apprendre à bien communiquer. Moi je l’ai utilisé personnellement pour me comprendre, j’ai fait une thérapie où on utilisait les familles d’âmes, je l’ai utilisé avec mes enfants, je l’ai utilisé dans mon couple mais, voilà, on n’est pas obligé d’utiliser pour tout ça mais les gens peuvent piocher un peu dedans. Et à un moment, j’ai proposé à Dominique de faire un livre sur le sujet où on mettrait toutes nos expériences. Ça a bien fonctionné, on a commencé l’écriture en 2017 et on s’est fait publier, on a eu l’éditeur qu’on voulait, qui est Guy Trédaniel à Paris. Et le livre est sorti en début septembre 2019 et là, il a été vendu à plus de 5000 exemplaires, ce qui je pense, pour des auteurs inconnus, n’est pas mal. Donc en tout cas on voit qu’il continue à être acheté donc quelque part ça veut dire que le livre reste vivant, comme nous. On voulait faire connaître ce modèle, c’est une grande satisfaction.

Norman Deschauwer: [00:21:40] Tu peux nous en parler un peu plus, c’est sur l’écriture. Ça c’est quelque chose qui m’intéressait. Est-ce que tu as justement (Bruno Sbille: Le processus d’écriture?), est-ce que tu as pris de l’agilité pour écrire?

Bruno Sbille: [00:21:48] Oui, alors pas trop. Parce que c’est marrant, parce que souvent les gens me disent « Ah, c’est terrible d’écrire un livre. Quel est le mécanisme, la structure que vous avez utilisée? » et c’est vrai que nous on se regardait « Ah oui, c’est vrai en fait, comment on a fait? ». Et en fait dans les familles d’âmes, tu as un truc qui s’appelle les missions de vie. Donc dans les familles d’âmes, on a la croyance qu’on s’incarne pour faire quelque chose et tu peux le faire ou pas, à chacun à choisir, pas de pression. Et moi en tout cas, c’est un truc qui me parlait beaucoup, ma famille d’âme, donc les passeurs: la mission de vie c’est éveiller les consciences. Et en fait je me dis mais c’est ce que je fais dans les conférences agiles, j’essaie de parler de l’humain, de la psychologie, de… Moi, c’est toujours l’aspect humain qui m’a passionnée, et en fait je me dis « Mais je suis déjà en train de faire ça ». Et quand je me suis lancé comme indépendant en 2010, je me suis dit « Ben je vais essayer de mettre un maximum de choses en place dans ma vie pour pouvoir toucher à la mission de vie ». Et ce qui nous a vraiment motivés, c’était que ça touchait tous les deux à notre mission de vie, là en l’occurrence de faire connaître ce modèle au plus grand nombre. Parce que notre ambition, c’était de le faire connaître au monde du développement personnel, mais ça on a envie de dire « Ça va les intéresser » mais aussi aux gens qui ne connaissent pas du tout la psychologie ou le développement personnel, comme une directrice d’école, ou un CEO, ou « un » ou « une » responsable RH, parce qu’il y a des outils hyper utiles pour les équipes. Et donc finalement, on avait juste un Word partagé, on s’est réparti le travail et en gros, tu as eu trois grandes parties. La première partie, la partie la plus sympa, c’était la créativité. Et donc c’est vrai que moi j’allais courir, je m’arrêtais, je prenais mon téléphone, je notais des idées, parce que j’avais des idées tout le temps. Le plus gros du travail, ce qui nous a demandé le plus de travail, c’est de trouver une structure cohérente, notamment quand on définit, la moitié du livre en fait explique les différentes familles d’âmes, et donc comment expliquer ça? Et puis après il y avait la troisième partie, c’est les corrections orthographiques, tout ce qui est micro-management, ça c’est horrible pour moi ça, ce n’était pas notre partie préférée. Mais, en fait comme on était à deux, on se faisait du feedback régulièrement, on essaie de se voir au moins une fois par mois. Je pourrais identifier des principes du manifeste agile qu’on a utilisé mais, vu qu’on était deux, moi j’avais un genre de to do list, je ne me suis pas dit je vais utiliser Scrum pour faire ça, c’est plus la passion, un peu comme… C’est ce qui m’a fait démarrer Scrum, j’ai eu un coup de foudre, je n’ai pas peur des termes, en fait Scrum ça a fait vibrer mon âme. Il y a plusieurs fois dans ma vie où mon âme a vibré, par exemple quand j’ai découvert les Agiles Games, je me suis dit mais c’est génial ce truc! « Reinventing organizations » pareil, ben les familles d’âmes c’était pareil. Et donc, voilà, si j’avais dû écrire un livre sur la gestion de projet traditionnelle, qui est quelque chose qui me parle moins, là je pense que ça aurait été très compliqué quoi!

Norman Deschauwer: [00:24:11] Il ne serait peut-être pas sorti.

Bruno Sbille: [00:24:12] Oui voilà, je pense que je serais encore en train de l’écrire et, ou il n’aurait pas été intéressant à lire s’il était sorti quoi

Norman Deschauwer: [00:24:18] Â quel moment tu te dis « Là, il est assez bon »? Quand est-ce que tu finis en fait? C’est ça qui me…

Bruno Sbille: [00:24:23] Heureusement, Dominique et moi, on avait dû écrire un mémoire de fin d’études pour nos études, et donc à la fin, tu sais comme c’est, tu relis, tu vois plus rien et tout. Et donc la phrase qui nous guidait c’est le mieux est l’ennemi du bien. Alors un truc qui nous a beaucoup aidé quand même dans notre process de travail c’est, quand on avait écrit plus ou moins la moitié, on l’a fait relire par une quinzaine de personnes, des gens dont on connaissait les familles d’âmes, donc on voulait que chaque famille d’âme lise le livre. Et aussi des gens qui ne connaissent rien aux familles d’âmes, voire rien au développement personnel. Et en fait, ce qu’on voulait savoir du feedback, qu’est-ce qu’on peut améliorer et tout. Et un truc qui était un peu imprévu c’est: il y a plein de gens qui ont dit « Waouh, c’est top, c’est génial » et, à l’époque on fatiguait un peu, et ça, ça nous a reboosté. (Norman Deschauwer: Ça a boosté, ouais). Et à un moment, ben voilà, on avait assez vite identifié les chapitres dont on voulait parler, et à un moment on s’est dit bah, voilà, ça, ça nous paraît good enough. Et après tu as le processus de soumettre ton manuscrit à des éditeurs. Et donc naïvement, on s’est dit « Ben ils vont nous dire si ça va, ou pas ». Bon, c’est surtout qu’ils te répondent ou ils te répondent pas, voilà, j’ai peut-être utilisé un peu ma ténacité parce qu’après quatre mois on n’avait aucune nouvelle. Et donc j’ai vraiment insisté, essayé de téléphoner parce que normalement tu as un comité de lecture et voilà tu ne sais pas passer. Et en fait, au début le livre on voulait l’appeler « Qu’est-ce que je fous sur cette terre? », notre éditrice elle a dit « Mais quand j’ai vu ça, je croyais que vous racontiez votre vie, que c’était inintéressant. Donc j’ai pas voulu le lire ». Et puis quand elle a vu que ça parlait des familles d’âmes, elle a été passionnée puis elle nous a dit « Vous mettriez pas Familles d’âmes dans le titre? », « Ah oui c’est pas bête ». Nous on était tellement dedans, Voilà, mais donc à un moment quand tu commences à vraiment réécrire ce que tu as déjà écrit mais qui est correct, il faut arrêter et puis surtout le faire relire à d’autres personnes parce qu’à la fin t’arrives même plus, tes yeux ne lisent plus le texte, c’est impressionnant quoi!

Norman Deschauwer: [00:26:00] Très chouette histoire. Tu en es fière, ça te rend heureux?

Bruno Sbille: [00:26:03] Oui, oui, j’en suis fier. Parce ce que, donc on avait deux objectifs, c’était: comme je le disais, l’ouvrir à plein de gens et ça on voit que c’est le cas. Et aussi donner beaucoup plus d’infos qui existent sur les familles d’âmes. Parce que, paradoxalement, le livre de Diane Leblanc, « Bienvenue dans la cinquième dimension » qui parle de ce modèle, finalement il y a assez peu de chapitres qui expliquent les familles d’âmes. Et donc quand on a des retours comme ça, qu’on nous dit que c’est bien structuré aussi, parfois c’est chouette. Et puis rien que le fait que le livre se vend, qu’on a des retours, ça c’est quand même intéressant. Et c’était aussi très intéressant parce que moi qui vient plutôt du digital, de l’IT, du monde agile, le monde du développement personnel, c’est vraiment très différent. Par exemple, tu envoies une newsletter ou un mail, même des gens s’inscrivent aux séminaires par mail, c’est pas évident, tu en as ils n’ont pas de mails. Et donc c’est pour ça qu’on voulait absolument un livre qui serait présent en librairie, aussi un format papier, et pas que électronique quoi. Donc oui, oui franchement c’est une fierté. Parfois je le relis, je dis « Ah, on a écrit ça, c’est pas mal » donc on est content.

Norman Deschauwer: [00:27:01] Écoute, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Je voudrais que les personnes puissent te joindre. Donc comment on fait pour joindre Bruno Sbille?

Bruno Sbille: [00:27:08] Alors mon site c’est « bruno sbille .com », donc on mettra les liens dans le podcast, là vous avez ma page Contact, je suis aussi sur les réseaux sociaux, voilà. Sinon le plus simple c’est envoyez moi un mail à « bruno.sbille », donc s, b, i, deux l, e @gmail.com. Et puis sinon voilà, je suis sur LinkedIn sur Instagram. Si vous cherchez un orateur, que ce soit pour parler d’agile, de développement personnel et psychologie, ou un petit peu entre les deux, n’hésitez-pas à faire appel à moi.

Norman Deschauwer: [00:27:35] Et donc ne pas oublier aussi que nous avons une fonctionnalité qui est un répondeur sur notre podcast, donc sur Vodio. Vous pouvez laisser un message à Bruno, ou en tout cas à n’importe qui dans l’équipe, il suffit donc de mentionner que vous acceptez, ou pas, d’être publié en public mais quoi qu’il en soit le message sera transmis à Bruno si vous laissez un message sur le répondeur. Merci à toi d’être venu.

Bruno Sbille: [00:27:55] Un grand merci de m’avoir reçu. Et puis n’hésitez pas à envoyer du feedback, moi je suis très preneur de feedback.

Norman Deschauwer: [00:28:00] Super, merci et à bientôt.

Bruno Sbille: [00:28:02] Merci Norman, à bientôt. Au revoir à tous.

Via Blubrry :
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